Aujourd’hui en Wallonie, 40 fermes disparaissent chaque semaine.
Quel avenir pour notre ruralité ? Notre culture ? Nos savoir-faire ? Nos variétés traditionnelles et locales ? Les géants de l’agriculture seront-ils les seuls à nourrir l’humanité ? Quel avenir pour notre nourriture ?
La méconnaissance du monde agricole et l’ignorance des problèmes auxquels doivent faire face les agriculteurs permettent leur disparition sans que nous nous en rendions compte. Même si en façade une volonté politique d’aider les petites exploitations familiales existe, en réalité il n’en est rien. Le monde connaît une dérégulation de plus en plus totale des marchés. Par souci de productivité et de rentabilité,
les petites exploitations sont abandonnées au profit de grosses exploitations. En Belgique comme dans de nombreux pays, ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Les petites fermes se retrouvent soumises à des normes économiques, administratives et d’hygiène créées pour une agriculture industrielle et non-adaptée à une agriculture locale. Pour rester concurrentiels, les agriculteurs sont contraints à l’investissement, ce qui les entraîne dans un système d’endettement. Ils se voient donc obligés de s’industrialiser ou
d’abandonner leur métier.